Nutrition – Stress – Bien être

L’immunité

Lymphocytes combattant une cellule cancéreuse

Source : getty images.

L’immunité est très complexe : notre alimentation et notre mode de vie ont une grande influence sur notre système immunitaire. les cytokines produites par le système immunitaire communiquent avec le microbiote intestinal et avec tout l’organisme.

Bien se défendre signifie que le microbiote de nos muqueuses fonctionne à plein régime.

Extrait des échos n° 40 de l’ iedm :

« C’est pourquoi, notre corps possède un double système de protection :

  • Un système de protection externe, formé par des barrières physiques et chimiques, la peau et les muqueuses, en particulier la muqueuse digestive qui représente une surface protectrice d’environ 300 m2.
  • Un système de protection interne, véritable “troupe de soldats”, qui met en jeu un grand nombre de cellules et molécules spécifiques pour éliminer les intrus qui ont réussi à passer les barrières naturelles.
  • Une flore intestinale appelée microbiote intestinal qui active des mécanismes du système immunitaire face à une agression de l’organisme qui appelle la réponse immunitaire (troisième intervenant).

Selon Anthony Berthou, nutritionniste , expert sport-santé et sur les enjeux mondiaux de l’alimentation, un microbiote sain participe à la différentiation des cellules du système immunitaire. Le microbiote est à l’origine d’une production importante dans le colon d’Acides Gras à Chaînes Courtes (AGCC) : ces derniers favorisent la différentiation des cellules immunitaires vers une modulation de l’inflammation. 

Les cytokines : certaines sont pro-inflammatoires alors que d’autres sont anti-inflammatoires. 
Or qui dit inflammation, dit stress oxydatif. Le principe même du mode d’action des cellules immunitaires repose sur la production de radicaux libres pour tuer les agents pathogènes, Ces radicaux libres permettent aussi de stimuler la prolifération et la différentiation des Lymphocytes T.

La réponse immunitaire se déroule en 2 étapes :

– La réponse immédiate est non spécifique (initiée par les corps étrangers qui sont englobés et pré-digérés à l’aide d’enzymes par des cellules appelées les phagocytes ) cette réponse est rapide mais la plupart du temps insuffisante pour éliminer tous les éléments des agents pathogènes.

– La réponse spécifique fait appel à de nouvelles cellules : les lymphocytes qui vont terminer le travail de façon précise : c’est là qu’interviennent les probiotiques. En effet, ces bonnes bactéries permettent de renforcer le travail de l’écosystème intestinal et  particulièrement du microbiote intestinal. Ces bactéries amies viennent prêter main forte aux bactéries du microbiote intestinal afin de restaurer ses propriétés et son équilibre. Elles permettent d’empêcher la prolifération des germes indésirables par l’effet barrière et l’amplification du bruit de fond immunitaire. »

Pour avoir un effet bénéfique des probiotiques , il faut choisir des souches en fonction de l’effet recherché (améliorer un intestin irritable, prévenir les mycoses à répétition, limiter l’inflammation intestinale, renforcer l’immunité intestinale, diminuer son stress …).

Donc, le microbiote intestinal, auparavant appelé “flore intestinale” en adhérant à la muqueuse intestinale(barrière physique), empêche les bactéries pathogènes de coloniser l’intestin. C’est ce qu’on appelle l’effet barrière. De plus le système immunitaire intestinal assure la défense de l’organisme face aux agresseurs et la tolérance des aliments.

Par ailleurs il est noté dans de nombreuses études l’influence du microbiote intestinal sur notre humeur et nos capacités cognitives. (voir articles : le microbiote intestinal et gérer le stress).

De nos jours il est admis que la déficience de l’alimentation en fibres pré-biotiques, en antioxydants des fruits et légumes, en huiles oméga 3, contribue au développement des déficiences immunitaires.

L’écosystème intestinal est au cœur de notre immunité : 70% de l’immunité repose sur lui.

Source :

– Ecrits contributifs du cursus universitaire des formations reçues IEDM, SIIN, AVIITAM

– Extrait des échos n° 40 de l’ iedm.

– Wasilewski A, Zielinska M & Coll (2015) : Beneficial effects of probiotics, prebiotics, synbiotics and psychobiotics in inflammatory bowel syndrome. Inflamm.Bowel Dis., 7 : 1674-82

– Stiegel MA, Pleil JD & Coll (2016) : Inflammatory cytokines and white blood cells counts response to environmental levels of diesel exhaust and ozone inhalation exposure. Plos One, 1371: 1-22

– Robson-Ansley RJ (2011) : The effect of carbohydrate ingestion on plasma interleukine-6, hepcidin and iron concentration following prolonged exercise. Cytokines, 53 (1) : 196-200.

– Guillet L,Hermand D & Coll (2002) : Cognitive processes involved in the appraisal of stress. Stress & Health, 18 (2) : 91-102.


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